Le GEMBA est une association loi 1901 qui existe depuis 2005 sur Arreau. Ce lieu permet la rencontre de personnes qui sont intéressées par la voie bouddhique et peuvent ainsi mettre en commun leur expérience et leurs questionnements.

Dhagpo Kagyu Ling

«Dhagpo Kagyu Ling» signifie «lieu de la transmission des enseignements». C’est le siège européen de l’école karma kagyü, une des quatre lignées du bouddhisme tibétain. Son représentant est le XVIIe Karmapa. Fondé en 1975 par le 16ème Karmapa qui désigna lama Jigmé Rinpoché pour veiller sur le développement spirituel du centre.
La vocation de Dhagpo Kagyu Ling est de diffuser, dans toute leur pureté, les enseignements du Bouddha. Il accueille toutes les personnes qui souhaitent puiser à la source d’une tradition authentique et se procurer les moyens d’une transformation intérieure.
Grâce à l’existence de ce centre européen, des milliers de personnes peuvent, chaque année, suivre des stages, recevoir des enseignements, rencontrer des maîtres de sagesse et être guidés par des lamas qualifiés sur la voie de l’Eveil.

Lama Jigmé Rinpoché

Lama Jigmé Rinpoché

Thayé Dorjé, 17è Gyalwa Karmapa

Shamar Rinpoché

Le 16ème Karmapa

Dhagpo Kagyu Ling

Le bouddhisme, une tradition authentique

A l’origine, le Bouddha Shakyamouni, Siddhartha Gautama vécut dans le nord de l’Inde environ 6 siècles avant J.-C. Né dans une famille royale, il mena une existence privilégiée et protégée. À 29 ans, lors d’une promenade hors de l’enceinte du palais, il découvrit la souffrance qui résulte de la vieillesse, la maladie et la mort. Inspiré par une rencontre avec un ermite, il quitta le palais pour suivre une vie d’ascèse. Au bout de 6 ans, il abandonna les austérités extrêmes qui ne le conduisaient pas à une plus grande compréhension du monde. C’est à Bodhgaya qu’il comprit l’origine de l’insatisfaction inhérente à l’existence humaine et le moyen d’y remédier ; il atteignit l’éveil et devint le bouddha Shakyamuni. Le premier discours du Bouddha présente les quatre vérités des êtres nobles : la souffrance, l’origine de la souffrance, la cessation de la souffrance et le chemin qui mène à la libération. C’est le fondement du bouddhisme, qui se divise en 2 sections principales : le theravada, qui s’est répandu en Asie du sud-est, et le mahayana, qui s’est diffusé notamment au Vietnam, au Japon, au Tibet et plus récemment en Europe et aux États-Unis.

Les quatre écoles des lignées de transmission du bouddhisme tibétain

Le Bouddha historique Shakyamuni a donné plusieurs sortes d’enseignements afin de s’adapter aux différentes capacités des êtres. Tous ces enseignements sont inclus dans le Sutrayana et le Tantrayana. Même si le Bouddha n’a donné que des enseignements oraux, ses premiers disciples les ont consignés par écrit et transmis ainsi dans leur forme originale. Des maîtres bouddhistes accomplis ont également écrit de nombreux traités qui expliquent le sens des enseignements du Bouddha. Il est très important d’insister sur la transmission authentique et précise des enseignements. À travers les siècles, différentes lignées de transmission, chacune avec ses propres caractéristiques, apparurent.

Le bouddhisme au Tibet inclut tous les enseignements qui proviennent de l’Inde. Grâce aux efforts des traducteurs tibétains et des maîtres indiens, le corpus complet des enseignements bouddhistes a été traduit en tibétain. De cette manière, le bouddhisme a crû au Tibet jusqu’au milieu du 20e siècle.

Au 8e siècle, le roi tibétain Trisong Detsen invita deux maîtres bouddhistes, Guru Rinpoché et Shantarakshita, au Tibet. En même temps, le roi fit commencer la traduction d’importants textes bouddhistes en tibétain. Cette activité précoce d’enseignement et de traduction donna naissance à la tradition nyingma, la « vieille tradition ». Les enseignements de la tradition nyingma s’appuient sur les textes de cette première période de traduction. Pendant le 11e siècle, une seconde période de traduction prit place, qui impliquait tant la révision de la première terminologie que de nouvelles traductions. Les traditions qui appuient leur transmission sur cette période sont désignées sous le nom de traditions sarma, les « nouvelles traditions ». Parmi celles-ci, les traditions kagyü, sakya et gelug sont les plus célèbres.

  • La tradition kagyü a été introduite au Tibet par Marpa le Traducteur (1012-1097), qui insistait sur quatre transmissions spéciales qui remontent au siddha indien Tilopa et à d’autres maîtres indiens de la lignée du Mahamudra. Fondée il y a près de 900 ans, la lignée karma kagyü est la première lignée de lamas réincarnés. Antérieure de 300 ans à la lignée des dalaï-lamas, elle compte 17 incarnations successives de karmapas Le titre « Karmapa » signifie « Celui qui accomplit une activité de même nature que celle des Bouddhas »
  • La tradition sakya a été fondée par Khön Könchog Gyalpo (1034-1102) qui concentrait sa transmission sur les enseignements exposés par le mahasiddha indien Virupa.
  • La tradition gelug (ou ganden) a été établie par Tsongkhapa (1357-1419) qui insistait sur les enseignements de l’école kadampa fondée au Tibet par le maître indien Atisha (982-1054). 

Le bouddhisme, religion ou philosophie ?

Le bouddhisme est avant tout un chemin de sagesse et un mode de vie altruiste. Les textes bouddhiques proposent des méthodes simples, abordables et facilement applicables au quotidien pour apaiser l’esprit et gagner en clarté, en stabilité et en efficacité. La compréhension et la paix intérieure issues de la méditation font naître davantage de tolérance et de bienveillance. Il devient alors possible de vivre en paix et en harmonie avec autrui. En cultivant sa richesse intérieure, le méditant se développe et devient capable d’aider autrui.

Un enseignement traditionnel, pragmatique et universel, bénéfique à tous

Il y a plus de 2500 ans, le Bouddha a expliqué que tout est impermanent, relatif et interdépendant. Il ne demandait pas à être cru aveuglément, au contraire il invitait chacun à vérifier ces faits par soi-même. Le bouddhisme met donc l’accent non pas sur la foi, mais sur l’examen critique et la perception directe. Les découvertes récentes en physique quantique et en sciences cognitives confirment les vues bouddhiques sur la réalité. L’entraînement spirituel s’appuie constamment sur l’expérience personnelle. Les bienfaits de la méditation sur le corps et l’esprit sont rapidement perceptibles, comme l’ont souligné plusieurs recherches scientifiques